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lundi 9 novembre 2009

Petite, petite!

Jeudi soir, je félicite Denis pour sa facilité à résoudre des soustractions. Je lui dis que sa mère n'a pas raison de s'inquiéter, car il est très bon. Il me répond très sérieusement:

Voyons, Marie-Eve, c'est parce que tu es là. Mon plus grand rêve serait de te rendre petite petite petite pour que tu sois dans mon oreille quand je suis à l'école.


Il me disait merci sans le savoir...

jeudi 28 mai 2009

Parler pour mieux s'aimer


Jeudi passé, j’étais assise dans l’une des salles de conférence du grand hôpital pour enfants Sainte-Justine. J’avais en main mon petit livre rouge que je garde toujours dans mon sac. Au discours qui avait lieu devant moi, je notais TOUT. Je me suis même sermonnée de n’avoir pas prévu pour l’évènement une discrète enregistreuse, car TOUT y était important.
Je la regardais, elle, cette femme de cœur. Remplie de compassion, car elle est, elle aussi, une mère de famille. Elle nous dévoilais les grandes vérités, celle de la relation parents, enfants et enseignants. Rose-Marie Charest, présidente de l’association des psychologues du Québec était fascinante.

Voici donc des brides de son discours :

Avant nous avions beaucoup d’enfants et les parents demandaient «Grâce à Dieu» pour ce qui leur arrivera. Dorénavant, nous sommes dans une époque où on parle de l’enfant que nous avons choisi d’avoir. On se dit : «Lui, il réussira où je n’ai pas réussi»
Comment faire autrement pour l’amour du ciel! Vais-je moi aussi tomber dans ce panneau malsain dans quelques années quand j’aurai des bambins?

Dans la communication, le miracle est lorsqu’il n’y a pas de tension
Le miracle est possible?

Elle nous foudroie de cette question : «Quand vous êtes-vous demandé ce que va devenir votre enfant quand il sera grand?» De nous répondre d’un ton compatissant, mais souriant : «Avant même d’être enceinte, n’est-ce pas?»
Elle a raison, j’y pense déjà!

L’estime de soi du parent et de l’enfant est relié par un cordon ombilical.
Ce pourquoi un bon enseignant devrait lors d’une rencontre de parents avoir au minimum un point positif à dire de l’enfant.

Quand tu veux, tu peux!
Il n’y a rien de plus faux. On devrai plutôt dire «Quand tu peux, tu veux.» Par exemple, un enfant qui a un déficit d’attention est comparable à un joggeur qui a de mauvais souliers. Quand il veut, il peut, mais à quel prix!

Nos écoles sont traitées comme un salle d’urgence.
Il faudrait vraiment investir dans la prévention et le soutien plutôt que d’intervenir seulement pour les cas les plus urgents.

L’impact d’un parent qui invalide un enseignant est important.
Il faut éviter de se contredire et défaire l’intervention qu’a pu faire le parent ou l’enseignant. L’enfant se sentira déchiré entre ses deux modèles.

Elle nous raconte l’anecdote suivant : « Un jeune garçon qui avait de graves troubles d’attention avait commencer à prendre de la médication. Rapidement, il est devenu un bon élève qui réussissait. Un jour, il arrive chez son médecin et lui dit : «J’arrête de prendre ma médication! Ben Johnson (le coureur) s’est fait retirer sa médaille parce qu’il l’a gagné sur l’effet de la drogue. Alors moi, je ne mérite pas de réussir!»
Petit homme, mets ta pilule sur ton devoir et regarde si le lendemain il sera fait. Évidemment que non. Ton médicament fait pas tout le travail!

Déjà une semaine est passée depuis ce discours, mais pourtant il me trotte toujours en tête. J’ai réalisé combien la relation parent, enfant et enseignant complexe, mais je vous jure que ça ne me convainc pas à renoncer aux joies d’être mère!


Pensée du jour
«Si on veut être des bons voisins, il faut avoir chacun son
terrain»,disait Gilles Vigneault.
Sommes-nous véritablement obligés de tout
savoir de notre enfant?

dimanche 29 mars 2009

Stage 2: la maternelle, une découverte!




Je vis présentement une expérience enrichissante sur tous les plans: professionnel comme personnel. À l'annonce de ce stage en maternelle, mes premières idées furent plutôt négatives. Elles l'étaient en fait par ignorance et par crainte peut-être.

Le milieu est multiculturel, allophone et défavorisé, tout pour faire douter une jeune femme qui vient de la banlieue et ou l'enfant cocasien est omniprésent dans le secteur de l'éducation.
J'en tire depuis près de 3 semaines des leçons, une compréhension du phénomène de l'intégration au Québec, une appréciation de ce genre de milieu (regorgeant de ressources financières et de services!) et une admiration devant les enseignants qui sont confrontés à la barrière de la langue, mais surtout une admiration véritable devant le défi auquel sont confrontés les jeunes enfants du secteur. Une autonomie exemplaire est observable chez ces enfants qui participent activement à leur cheminement scolaire puisqu'ils sont souvent les seuls à le comprendre. L'entraide entre frère et soeur est tout aussi admirable! Je crois pertinamment que ce stage est un amorce exemplaire à ma préparation pour mon stage hors québec et je suis heureuse qu'il arrive à cet instant dans ma formation. J'apprends beaucoup de ces enfants et mon dévouement pour eux est chose naturelle dans cette situation.

lundi 2 mars 2009

Le stage hors-québec: à la découverte de soi

Je me présente, Marie-Eve Lévesque. Je suis une jeune femme de 25 ans avec un bagage plutôt bien garni en expériences de vie. Mon cheminement scolaire actuel donne réponse à un profond rêve que je chérissais lorsque j’étais toute petite, mais que j’avais tranquillement mis de côté; l’enseignement représente une importante réorientation professionnelle. Le métier de policière-patrouilleure que j’ai exécuté pendant tout près de 3 ans n’est pas du tout un hasard, mais le déclencheur et le processus logique à l’épanouissement personnel et professionnel que je crois avoir trouvé déjà depuis le début de mes études dans l’enseignement au primaire.

Je me suis vue dans le passé confrontée à un multitude de situations où mon autonomie, ma débrouillardise, mon sang froid étaient mis à l’épreuve. Je crois que je suis exigeante envers moi-même, mais cette préoccupation me pousse constamment à repousser mes limites et à me dépasser. Je crois donc être une personne très polyvalente et souple face aux changements.

Je suis fascinée par l’enfant et son développement, par son sens de l’émerveillement et sa créativité. L’image que je me fait d’un bon enseignant se résume à être un important motivateur à l’apprentissage et un passeur déterminant des valeurs de notre société.

Je crois fermement que le stage d'enseignement III Intervention pédagogique et développement professionnel hors Québec sera une opportunité pour moi de confirmer ma foi envers le métier dans lequel j’évolue, mais sans équivoque m’amènera à travailler sur mon ouverture à la différence tout en me donnant la chance de me construire une vision plus large de la réalité pédagogique actuelle.

Je veux faire ce stage pour me familiariser au défi du multiculturalisme dans nos écoles montréalaises. Étant de la banlieue de la Métropole, je me sens très loin de cette réalité et je crois donc que ce serait une chance pour moi de m’ouvrir sur le monde et enrichir de façon permanente mon bagage personnel pour devenir un professionnel compréhensif à d’autres réalités culturelles, sociales et économiques.

J’apprends de chaque expérience que je vis dans le milieu scolaire et je considère que la variété de ces expériences me feront acquérir une vision importante de l’équipe-école. Que ce soit au travers le tutorat, l’aide aux devoirs, le service de garde, le remplacement; je suis consciente de la richesse du travail d’équipe dans une école. Aussi, ma participation dans le milieu du théâtre (passion pour laquelle je me dédie) m’a appris à faire beaucoup avec rien. C’est-à-dire je crois que dans un vide, on peut mettre à profit notre créativité, une qualité qui à mon sens est indispensable pour le métier.

Au travers mon travail de policière, mais aussi durant la période où j’ai du tenir une entreprise familiale, j’ai pu développer différentes qualité de leadership. La discipline personnelle fut essentielle afin d’arriver à conjuguer le travail avec l’étude. Aussi, je suis fortement convaincue qu’un bon éducateur doit avoir une bonne connaissance du monde et une culture générale solide pour être le plus profitable pour les élèves. Je suis curieuse et ouverte aux conseils et je veux, avec cette expérience, observer différentes stratégies de gestion de classe et de discipline afin d’en retirer le meilleur et je ne pourrai qu’être fascinée par leurs méthodes de travail. Depuis toujours, j’aime apprendre. Je veux apprendre une nouvelle langue, m’ouvrir sur d’autres valeurs et croyances, découvrir des contrastes. Je veux finalement au terme de ce séjour ramener avec moi une force et une confiance en moi permanente pour les prochaines années de mon cheminement professionnel.

Je suis convaincue que cette expérience sera concluante à ma réorientation professionnelle. Elle me permettra de focaliser mon temps et mon esprit sur une unique chose : le métier d’enseignement. Finalement, du mieux que je pourrai, je tenterai d’être une ambassadrice pour l’UQAM et pour l’éducation au Québec en faisant preuve d’entraide, d’empathie, de curiosité intellectuelle, de dévouement et de professionnalisme.
Je vous remercie du temps précieux pris à la lecture de cette lettre et je serai honorée de partager avec vous cette expérience marquante qui saura m’enrichir sur le plan personnel comme professionnel.

lundi 12 janvier 2009

Une leçon de discrimination

Dans le cadre d'un cours sur la réalité du multiculturalisme au Québec, nous avons fait la visualisation du vidéo "La leçon de discrimination". Ce vidéo qui se veut être une source pédagogique importante est toutefois un coup de poing en plein visage sur l'instinct humain et ses déviations.
Le documentaire raconte un expérience fait dans une classe de 2eme cycle au primaire par Annie Leblanc, enseignante dans la ville de St-Valérien tout près de St-Hyacinthe. L’expérience inusitée que celle-ci a réalisée s’appuie sur des bases scientifiques solides. Depuis plus de 50 ans, des chercheurs étudient la psychologie des groupes entre eux.
L'expérience fait par Mme Leblanc est directement inspirée d'une institutrice de l’Iowa, aux États-Unis, dans les années 70. Jane Elliot a séparé son groupe en deux, les yeux bruns d’un côté, les bleus, de l’autre. En favorisant systématiquement un des deux groupes, l’enseignante a instauré, instantanément, un climat de ségrégation. L’expérience n’a duré que deux jours. Mais, 14 ans plus tard, les élèves, devenus adultes, ont confié avoir été profondément influencés par cet exercice. On a tiré un documentaire mémorable de l’expérience de l’institutrice américaine, qui a été projeté à des générations d’élèves dans le monde entier.
On en retient des témoignages ébranlants et percutants et le courage de cette enseignante dévouée laissant une leçon, parfois humiliante, des répercutions de la discrimination dans un milieu aussi fermé qu'est l'école. Coeur fragile soyez prévenu!

jeudi 16 octobre 2008

11 leçons de vie plutôt contestables!


Dans une époque comme la nôtre qui exige de tous une multidisciplinarité, une excellence pour perdurer dans un domaine, une polyvalence inébranlable...Quelles sont les règles à suivre pour réussir?

Voici quelques conseils prodigués par Bill Gates que j'ai lu récemment dans un article lors d'une allocution prononcée dans une école secondaire et qui aborde 11 leçons de vie: (à vous d'en juger le sérieux!)

Règle 1 : La vie n'est pas juste; il faut vous y faire.
Règle 2 : Le monde se fiche de votre estime personnelle. Le monde s'attendra à ce que vous réalisiez quelque chose AVANT que vous ne vous sentiez bien dans votre peau.
Règle 3 : Vous ne toucherez pas 40 000 dollars par année immédiatement en sortant de l'école secondaire. Vous ne serez pas vice-président d'entreprise avec un téléphone dans votre voiture avant d'avoir gagné et mérité les deux.
Règle 4 : Si vous pensez que votre professeur est sévère, attendez d'avoir un patron.
Règle 5 : Être plongeur dans un restaurant n'a rien d'humiliant. vos grand-parents utilisaient un terme différent pour décrire ce genre de boulot, ils appelaient cela «s'ouvrir des portes».
Règle 6 : Si vous vous retrouvez dans le pétrin, ce n'est pas la faute de vos parents, alors ne vous plaignez pas de votre sort et tirez-en plutôt les leçons nécessaires.
Règle 7 : Avant votre naissance, vos parents n'étaient pas aussi ennuyeux qu'ils le sont aujourd'hui. Ils sont devenus comme cela à force de payer vos factures, de laver vos sous-vêtements et de vous écouter raconter à quel point vous êtes cool. Alors, avant de penser sauver la forêt équatoriale des parasites de la génération de vos parents, essayez de mettre un peu d'ordre dans votre propre chambre.
Règle 8 : Votre école a peut-être cessé de distinguer les gagnants des perdants, mais pas la vie. Dans certaines écoles, ils ont éliminé la note de passage et ils vous donneront autant de chances que vous voulez avant de trouver la bonne réponse. Cela n'a absolument RIEN À VOIR avec la vraie vie.
Règle 9 : La vie n'est pas divisée en semestres Vous n'êtes pas en vacances tout l'été et très peu d'employeurs sont intéressés à vous aider à vous retrouver. Faites cela dans vos temps libres.
Règle 10 : La télévision N'EST PAS représentative de la vraie vie. Dans la vie, en réalité, les gens doivent quitter le restaurant et retourner travailler.
Règle 11 : Soyez gentils avec les «nerds». Il y a des chances que vous finissiez par travailler pour l'un d'entre eux.

Un test fait auprès de nos élèves serait tout à fait évocateur de l'importance que l'on doit accorder à ce discours! Dur de croire que le multimilliardaire se soit basé sur ces règles pour construire son empire!

dimanche 12 octobre 2008

Réussir à les faire réussir!


C'est au cours des dernières semaines que j'ai pu entretenir de belles relations avec des jeunes tous plus différents les uns que les autres. Un point les rassemblait: faire l'entrée dans un collège privé. Promus à un avenir de qualité, ces enfants veulent tous réussir, réussir pour eux, mais aussi pour leur entourage qui exige tant. Peu importe leurs convictions, mon but à travers le tutorat individuel était de leur faire acquérir une importante confiance en leurs moyens en améliorant leurs fautes, mais surtout en soulignant leurs forces et leurs réussites. En quelques semaines seulement, j'ai vu grandir ces enfants à mes côtés et fut étonnée par leurs grandes capacités.

Aujourd'hui, je les vois partir pour arriver au terminal de cette expérience: la passation de l'examen d'entrée dans leur école privée espérée.

J'aurais fait tout mon possible pour les outilller, mais mon pouvoir s'arrête à ce moment où le leur commence...